Pourquoi l’hypnose fonctionne même si n’y croit pas ?

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“Je n’y crois pas, donc ça ne marchera pas sur moi.”
C’est une phrase que j’entends très souvent dans mon cabinet à Lyon, dès les premières minutes d’un échange. Et c’est souvent une phrase qui cache à la fois une curiosité sincère et une crainte : la peur de perdre le contrôle, d’être “manipulé”, ou simplement d’être déçu si “rien ne se passe”.

Pourtant, ce qu’on appelle “ne pas y croire” n’a aucune incidence réelle sur le fonctionnement de l’hypnose.
Les études en neurosciences, les observations cliniques et des milliers d’expériences vécues montrent aujourd’hui que le cerveau entre en hypnose, que l’on y croie ou non.

En tant qu’hypnothérapeute à Lyon, j’accompagne chaque semaine des personnes sceptiques, rationnelles, parfois même franchement réticentes et qui, quelques séances plus tard, constatent des changements concrets : un apaisement du stress, un meilleur sommeil, une confiance retrouvée.
Cet article vous explique pourquoi l’hypnose fonctionne même chez les sceptiques. Et comment elle s’appuie sur des mécanismes universels, profondément humains, bien loin des clichés.

Le scepticisme : une réaction naturelle, et même utile

Être sceptique ne veut pas dire “fermé”, cela veut dire prudent. Et cette prudence est une forme d’intelligence. Quand on a entendu mille choses contradictoires sur l’hypnose : entre la télévision, les vidéos virales et les récits spectaculaires, il est sain de douter.

D’ailleurs, selon une étude de la British Society of Clinical Hypnosis (2019), près de 65 % des personnes qui envisagent une séance d’hypnose se déclarent d’abord “peu convaincues” ou “inquiets de perdre le contrôle”.
C’est ce qu’on appelle le scepticisme défensif : une manière de se protéger.

Mais ce scepticisme n’empêche rien.
L’hypnose thérapeutique ne demande pas de “croire”, seulement de vivre une expérience. Et souvent, ces mêmes personnes sceptiques deviennent les plus réceptives. Parce qu’elles observent tout, analysent leurs ressentis, et finissent par constater par elles-mêmes que “quelque chose se passe”.

En réalité, le doute peut même favoriser le processus hypnotique, car il maintient l’esprit attentif. C’est précisément sur cette attention que l’hypnose agit.

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L’hypnose : un phénomène naturel, pas une croyance

L’un des plus grands malentendus autour de l’hypnose, c’est de la confondre avec une croyance. Or, il n’y a rien de mystique ou d’irrationnel dans ce processus.
L’hypnose est un état modifié de conscience. Tout être humain expérimente spontanément plusieurs fois par jour. Par exemple, quand on conduit sur une route familière sans se souvenir des derniers kilomètres, quand on se plonge dans un film au point d’oublier le temps, ou quand on “rêvasse” profondément.

Le Dr David Spiegel, psychiatre à l’Université de Stanford, a démontré dès 2016, grâce à l’IRM fonctionnelle, que cet état correspond à une reconfiguration des connexions neuronales. Le cerveau réduit l’activité de la zone critique (le cortex cingulaire antérieur) et renforce la communication entre les régions liées à la conscience corporelle et à l’imagination.
Ce phénomène est observé chez 100 % des individus testés, quelle que soit leur croyance initiale.

Autrement dit : on n’a pas besoin “d’y croire” pour que ça fonctionne. De la même façon qu’on n’a pas besoin de croire au sommeil pour dormir. C’est un mécanisme naturel, biologique, inhérent au fonctionnement humain.

C’est ce qui explique pourquoi, dans mon cabinet d’hypnose à Lyon, les personnes les plus rationnelles, parfois même scientifiques ou ingénieurs, finissent souvent par s’étonner :

“Je pensais que j’allais tout contrôler… et pourtant, j’ai ressenti un apaisement que je ne savais pas possible.”

“Je n’y crois pas”… et pourtant, ça marche

Ce n’est pas rare qu’une personne vienne consulter “juste pour voir” ou “pour faire plaisir à quelqu’un”. Ces séances sont souvent parmi les plus belles, car l’absence d’attente émotionnelle crée une forme d’ouverture involontaire.

Prenons quelques exemples vécus :

  • Une cliente, enseignante, m’a confié : “Je ne crois pas à tout ça, mais je ne dors plus depuis des semaines.” Deux séances plus tard, son sommeil s’est stabilisé.

  • Un homme venu pour une douleur chronique résistante aux traitements a constaté une amélioration significative après la première séance, alors qu’il était “convaincu que ce serait inutile”.

  • Un étudiant sceptique, très cérébral, a utilisé les techniques d’hypnose pour gérer son stress avant un concours, et les a ensuite intégrées à son quotidien.

Ces résultats ne sont pas dus à la croyance, mais à la coopération naturelle entre le corps et l’esprit. Selon une étude de la Cleveland Clinic (2021), plus de 90 % des individus répondent favorablement à l’hypnose, quelle que soit leur conviction initiale. Même ceux qui se disent “non réceptifs” présentent des changements physiologiques mesurables : respiration ralentie, baisse du rythme cardiaque, relâchement musculaire.

Autrement dit : votre cerveau sait faire, même si votre esprit doute.

Pourquoi les esprits rationnels réagissent souvent mieux qu’ils ne le pensent

On pense souvent que les profils analytiques, sceptiques ou très intellectuels “ont trop de mental” pour être hypnotisables.
C’est faux. En réalité, leur capacité à focaliser leur attention est un atout majeur.

L’hypnose ne consiste pas à “débrancher le mental”, mais à utiliser l’attention autrement. Au lieu de la tourner vers l’extérieur (réfléchir, analyser), on la tourne vers l’intérieur (observer ses sensations, ses pensées, ses images mentales).
Et cela, les esprits rationnels le font parfaitement, simplement de manière différente.

Un ingénieur lyonnais dans l’aéronautique, m’a un jour confié :

“Je pensais que je ne pourrais jamais me laisser aller. En réalité, c’est juste que j’ai appris à diriger ma concentration autrement.”

Les études confirment cela : selon l’Université de Montréal (2020), les personnes ayant un fort niveau de réflexion logique peuvent atteindre des états hypnotiques plus stables et durables, car elles comprennent et participent activement au processus.

L’hypnose n’est donc pas une opposition entre “cerveau droit” et “cerveau gauche”. C’est une collaboration fine entre analyse et ressenti, logique et imaginaire.

Photo de Natacha Laine en consultation

Ce que disent les neurosciences : la preuve par le cerveau

Aujourd’hui, les technologies d’imagerie cérébrale (IRMf, EEG) ont permis d’observer ce qui se passe réellement dans un cerveau hypnotisé.
Et les résultats sont fascinants :

  • Une diminution de l’activité du réseau du mode par défaut, celui qui gère nos pensées automatiques, nos ruminations.

  • Une augmentation de la connectivité entre les zones de concentration et celles de la régulation émotionnelle.

  • Une modulation de la perception de la douleur, parfois comparable à l’effet de certains analgésiques légers.

Dans une étude publiée en 2015 par le Journal of Pain, les chercheurs ont constaté que l’hypnose réduisait la perception douloureuse de 29 à 56 % selon les individus, sans lien avec leurs croyances.

Ces données scientifiques confirment ce que les praticiens observent chaque jour. L’hypnose agit directement sur les circuits neurologiques, pas sur la crédulité. Elle repose sur un mécanisme physiologique universel, et non sur la suggestion magique.

L’importance de la relation thérapeutique

Même si l’hypnose ne dépend pas de la croyance, le lien entre le client et le praticien reste central. C’est cette alliance qui permet à la personne sceptique de se sentir en confiance, sans peur du jugement, et de vivre pleinement l’expérience.

Dans mon cabinet d’hypnose à Lyon, j’accorde beaucoup d’importance à cet aspect. Je prends toujours le temps d’expliquer les mécanismes cérébraux, de répondre aux doutes, et d’adapter la séance à chaque personnalité. Certains ont besoin de comprendre avant de ressentir. D’autres ont besoin de ressentir avant de comprendre. Les deux sont valables.

Ma formation en psychopathologie clinique me permet également de repérer quand l’hypnose doit être complétée par un suivi psychologique ou médical. Je rappelle toujours que l’hypnose ne remplace jamais un avis médical, et que ma pratique s’inscrit dans un cadre éthique, professionnel et complémentaire.

Cette transparence renforce la confiance. C’est souvent à ce moment-là que les sceptiques se relâchent, sans même s’en rendre compte. Les avis Google laissés par les personnes que j’accompagne en témoignent : beaucoup commencent leur commentaire par “J’étais sceptique au départ…”, avant de décrire des changements profonds.

L’hypnose : une expérience à vivre, pas à croire

L’hypnose ne se comprend pas intellectuellement. Elle se vit, dans le corps, dans le souffle, dans le ressenti. On peut lire des dizaines d’articles, se renseigner, débattre… mais tant qu’on n’a pas expérimenté une séance, on reste dans le mental.

Et c’est justement ce que l’hypnose invite à dépasser : non pas à “croire”, mais à ressentir. C’est ce moment où le mental s’adoucit, où la respiration change, où l’on perçoit qu’il se passe quelque chose de différent, une sorte de calme intérieur.

Paradoxalement, ce sont souvent les personnes qui “n’y croyaient pas” qui en parlent le mieux après coup. Parce qu’elles ont été surprises. Parce qu’elles ont senti, de façon concrète, ce que les mots ne pouvaient pas expliquer.

Conclusion

Alors, l’hypnose fonctionne ou pas ?
Oui, elle fonctionne. Pas parce qu’on y croit, mais parce qu’elle s’appuie sur un état naturel et mesurable du cerveau, que tout être humain peut expérimenter.

Le scepticisme n’est pas un obstacle. C’est un point de départ. Car le doute, lorsqu’il est accueilli, se transforme en curiosité, puis en expérience, puis en changement.

Si vous êtes curieux de découvrir comment l’hypnose peut fonctionner pour vous, même si vous pensez “ne pas y croire”, je vous accueille à Lyon, dans un cadre bienveillant, professionnel et adapté à votre rythme.

Souvent, ceux qui doutent le plus au début sont ceux qui en retirent les transformations les plus durables.